[RP]Une arrivée impromptue

Belgarion filait à toute allure vers le quartier général de l'Austri, les cheveux épars, battu par le vent, les mains aggripés à l'encolure de sa monture. Les sabots battaient le rythme à une vitesse folle, faisant jaillir un nuage de poussière derrière eux et délogeant quelques oiseaux venus chercher la tranquilité dans les arbres environnants.
Détermination et tristesse se mêlaient sur son visage. Le temps n'était plus au questionnement incessant et aux sans cesse remises en question, il était temps d'affronter ses démons et d'assumer ses responsabilités.
Aux bouts de quelques heures de galop soutenu, il arriva à destination, tirant sur la bride de son cheval pour le faire passer au trot, il franchit alors les derniers mètres le séparant de la première bâtisse de la confrérie.

Il se laissa glisser à terre, gratifiant son cheval d'une caresse sur le museau et d'un merci murmuré à son oreille. Il lui saisit ensuite la bride, l'emmena près d'un arbre et attacha son harnais au tronc.

Belgarion défit alors sa cape de voyage et la déposa sur la selle de son cheval. Un bref regard à ce dernier, puis une grande inspiration et le voilà qui avançait d'un pas assuré vers la porte du bâtiment. Il frappa quelques coups et attendit qu'on lui réponde.

Ses battements cardiaques s'accéléraient...comme la première fois... sauf qu'aujourd'hui, tout serait différent, il le savait et ne pouvait s'empêcher de ressentir une forte dose de culpabilité, Belgarion avait encore agit sans réfléchir et il s'apprêtait à en subir les conséquences.
Une détermination prête à défaillir mais une brève pensée, qui ne le quittait jamais, le conforta.

Varacor, assis comme toujours à une table, une chôpe à la main, entendit quelqu'un frapper à la porte. Qui pouvait donc venir les déranger pendant la petite fête de noël ? Toutefois, le Géant répondit;
il se dirigea vers la porte, l'ouvrit, appercu Belgarion, mais avant d'avoir pût lancer une taquinerie comme à son habitude, Varacorn fût surpris pas le comportement de l'Elfe. Son visage n'exprimait pas la joie habituel, et cela troubla le Géant.

Oui, entre donc, que nous veux tu ? Et surtout, qu'as-tu ?

Varacorn s'écarta alors pour laisser l'entrée libre au Sylvain.

Yami était assise au pied du Sapin qui trônait fièrement au centre de la petite taverne de la coterie. Elle avait décidé de mettre un peu de verdure dans cette pièce en ce jour de noël et avait fait pousser le conifère prés de la cheminé. Elle était à présent occupé a l'entourer de guirlande et des quelques boules de cristal brillante qu'elle avait elles aussi fait apparaitre par magie.
Elle avait fait forte impression quelques temps auparavant en entrant dans la salle toute de vert vêtue, les vêtements bordé de fourrure blanche. Elle s'était très largement inspiré d'un contes humains qu'elle avait lu dans un livre que Denaïr lui avait prêté il y a quelques temps pour confectionné sa tenue.
Elle était donc occupé a décoré le sapin lorsque la porte de la taverne s'ouvrit, laissant entré quelques flocons de neiges. Elle se retourna et ouvrit de grands yeux. Finissant précipitamment de mettre une guirlande autour de son arbre, elle s'élança vers le nouveau venu et se jeta presque violemment à son cou.

- Belgarion!! Je suis si heureuse de te voir!

Elle enfouie son visage dans le cou gelé de son cher et tendre et remarqua alors qu'il avait l'air soucieux.

- Belgarion? ça ne va pas? Tu es malade?

Elle s'écarta un peu et lui saisit les main pour le faire avancé vers le feu afin qu'il se réchauffe.

Nombre de messages : 49 Date d'inscription : 21/11/2007

Mmmmm.....il avait une drôle de tête et d'allure ce grand elfe.

Vieuxpaisible tapa sa pipe éteinte contre un tisonnier dans l'âtre.
Et attendit, inquiet. Mais impassible.

Le visiteur dégageait une aura de magie que Vieuxpaisible ressentit de là ou il était, il se souvenait maintenant, cet elfe était un soigneur, enfin, c'est comme ça qu'il l'avait déjà rencontré, à Cèdres, alors que son sang n'était pas encore séché des coups d'un Bargesth.

Il regarda Vieuxquidort, et du regard, lui désigna une carafe de vin fin sur la tablée, au cas ou leur hôte en souhaiterait...

L'entrée de Belgarion n'avais pas manqué de surprendre tout le monde. Sandencre était assis à une table et, sirotant un thé fumant, il observait la scène.
Le visage de Belgarion n'indiquait rien de bon, et il pris le partie d'attendre. Il serais toujours temps d'aller offrir une chope au Sylvain si tout ce passais bien.

Sandencre sourit bien malgré lui, et il avala un grande gorgé de thé brulant pour se maitriser. Belgarion avais décidément un don pour les situations compliqué...

La porte s'ouvrit sur la silhouette d'un géant. L'elfe remercia Varacorn d'un hochement de tête, pénétra dans la pièce dégageant une douce chaleur et eut à peine le temps de répondre à sa question que Yami lui sauta au cou.
Il referma son étreinte sur la frêle elfe, un sourire contrit et des bras peu sûr d'eux.
Belgarion inspira profondément, captant la moindre parcelle d'odeur de celle qu'il avait aimé, comme pour en profiter une dernière fois, avant que tout ne se finisse.

Il attendit que la sylvaine redresse la tête enfouie dans sa chemise, pour lui répondre, se laissant conduire jusqu'à l'âtre.

"Yami... il faut que je te parle d'une chose... et ça n'a rien à voir avec le fait que je sois malade ou non, ça nous concerne, tous les deux..." Il eut du mal à prononcer ces derniers mots, l'union en laquelle croyait encore la douce elfe n'était en réalité plus. Le nous n'existait plus... Le jeune homme venait d'y mettre fin.
Il contempla alors celle qu'il considérait encore il y'a peu comme sa princesse, savourant la beauté de son habit qu'on aurait dit tout droit sorti du conte auquel il croyait tous deux, ou auquel ils avaient cru...
Il baissa la tête, s'en voulant au plus profond de lui pour cette promesse d'union qu'il n'allait pouvoir tenir, mais ce n'était plus en son pouvoir de satisfaire sa sylvaine perdue, car désormais, seule Maharet comptait. En traitre il a agit tout ce temps, en homme il devait se comporter maintenant. Il lui fallait révéler ses sentiments pour la lumen, et ceux disparus pour la jeune femme se tenant en face de lui...

Jamais Belgarion n'avait sciemment fait souffrir un être qu'il aimait, ce qu'il s'apprêtait à faire aujourd'hui.

Il balaya alors la pièce du regard et y vit son ami Sandencre, ainsi qu'un nouvel arrivant avec qui il avait pu faire connaissance à Cèdres. D'habitude, il leur aurait sourit, mais il n'y parvint pas, redirigeant aussitôt son regard celle qu'il avait trompée et, avant qu'elle n'ait pu répondre:

"Ne voudrais-tu pas que nous en parlions en privé plutôt ? Je ne voudrais pas importuner nos amis... et je préfèrerais."

Tous ces mystères n'étaient sans doute pas pour rassurer Yami et les autres mais Belgarion ne voulait pas cracher son discours et s'en aller en voleur et en lâche.

La jeune elfe se rendit bientot compte que Belgarion n'était pas dans son état normale, et bien qu'elle ne le montre pas, elle savait parfaitement pourquoi. Les rumeurs allait vite dans la pampa, plus vite que le vent parfois même et elle avait entendu sans vouloir les croire ces calomnies que l'on racontait sur lui. Malgré tout, elle se doutait qu'une idylle aussi étrange que celle qui les liaient ne pouvait surer bien longtemps et elle s'était faite a cette idée bien qu'elle l'a fasse souffrir.

- ça ne sera pas la peine je crois. Je pensais bien que tu viendrais et j'éspérais que ce que j'avais entendu jusque là ne soit que des rumeurs infodée mais aparement non. J'aurais juste aimée le savoir par toi et non autrement...

La jeune elfe s'était tournée vers le feu et retenait maitenant ses larmes. Il ne fallait pas qu'elle pleure, elle devait être forte et accepter d'avoir été evincé de son coeur par une femme qu'elle avait du rencontré que une ou deux fois. Tant pis, elle devait s'y faire, ce n'était pas sa faute à lui, elle n'avait pas été assez là, elle ne lui avait pas assez envoyé de preuve de son amour, de sa sincérité...bref elle avait encore perdu un être qu'elle aimait plus que tout.
Elle soupira, garder la tête haute en toute occasion, comme le lui avait appris sa mére adoptive.

Je ne t'en veux pas belgarion, je suis simplement déçue...oui décçue je crois que c'est le mot. Je croyais qu'on avait un rêve, un espoir que tout s'arrangerais mais non, apparmeent je me suis encore fait des illusion. Mais ce n'est pas grave j'y suis habituée...

Invoquant sa magie secondaire, elle fit naitre une étoile qu'elle fit flotté au dessus du sapin. Un regard vers Sandencre et vieuxpaisible assis à une table et elle sortie de la piéce, tête basse.

Sandencre s'était attendus à une conversation plus...direct. La réaction de Yami, bien que probablement la plus sage, avec touché Sandencre plus que ce à quoi il s'était attendus.

L'étoile du sapin tremblotait légèrement, et on s'attendait presque à la voir se dissoudre en une pluie de larmes.
Le regard de Yami s'était posé tour à tour sur lui et sur Vieuxpaisible, et plus que la discussion, ce regard avais touché Sandencre. La jeune elfe avais usé de toute son énergie et de sa joie de vivre pour égayer la taverne, et elle sortait désormais, la tête basse.
Avant qu'elle n'ai pus quitter la pièce Sandencre se déplaça à ces cotés, et posa une main sur son épaule.

-Yami...

Sa voix manquais d'assurance, et il avais du mal à trouver les mots qui sonneraient juste.
Bien qu'il l'ai fait inconsciemment, l'air à proximité de Sandencre s'était réchauffé, et il tournais doucement autour d'eux.

-Allons...ne va pas dehors par ce temps, rentre.

Il guida lentement la jeune elfe vers le sapin, et il lui tendis une tasse de thé que la magie Eolim lui avais permis d'apporter.
Sandencre avais conscience que ses mots étaient insuffisant, mais l'important était de faire comprendre à Yami, que si Belgarion l'avais déçus, elle n'était pas seul pour autant.

- Tient, bois ça...ce n'est pas grand chose, mais ça te fera du bien

Il n'était pas question pour Sandencre de mettre Belgarion à la porte ou quoi que ça soit d'autre. Il avais pris une décision, et l'avait assumé.
Restait maintenant à consoler Yami...et surtout, à la rassurer.

L'accueil chaleureux fut vite place à une froide mise à distance. Ainsi Yami était au courant... mais comment ? Et surtout, par qui ? Des rumeurs... Belgarion n'y avait jamais prêté gare lui non plus mais le fait est que celles-ci étaient fondées, même si l'elfe était certain qu'elles avaient tout grossi et données des proportions démesurées à cette histoire.

-Yami... Cette dernière venait de détourner le regard pour le poser sur les flammes dansant dans l'âtre, ces mêmes flammes qui, il y'a de cela maintenant quelques temps, animaient le brasier de l'amour dans lesquels ils se consumaient tous deux avec envie. Cependant, un vent glacial avait balayé ces braises ardentes. Cela faisait longtemps, trop longtemps, que les deux jeunes gens ne s'étaient offert un tête à tête en dehors de ceux qu'ils s'accordaient le soir, entre deux batailles, trop longtemps qu'ils vivaient dans l'espoir de cette union, sans jamais faire de pas francs en cette direction.
Belgarion sentit la culpabilité encore une fois l'assaillir... qui aurait du la conduire sur ce chemin si ce n'était lui ? Qui aurait du se trouver à ses côtés en cette journée de fête pour lui tenir compagnie sinon lui ?
Les mots que prononcèrent Yami finir d'achever Belgarion... Le fait qu'elle ne crie pas sur l'elfe n'était pas signe que tout allait bien, au contraire, ces paroles firent d'autant plus de mal au jeune homme.
Il restait inanimé devant Yami, ne sachant que dire, ni comment réagir. Il la regarda s'éloigner à pas lent, avant que Sandencre ne la rattrape à temps. Même en cette occasion, il ne fut pas le premier à la rassurer, accablé par le chagrin qu'il était, cherchant à encaisser les propos de la jeune femme du mieux qu'il pouvait au lieu de dire ou faire quelque chose pour Yami.

C'en fut trop, des larmes commencèrent à ruisseler sur les joues de Belgarion, pour finir par former un flot continue. Il ne chercha pas à les retenir, se souciant guère des personnes présentes autour de lui.
Puis il se dirigea vers celle qui l'aimait autrefois, et qui devait l'haïr aujourd'hui, chancelant, la vue brouillée par les larmes.
Il étreignit la sylvaine dans ses bras, puis se noya tant dans le chagrin que dans les excuses:

-Pardonne moi Yami, je ne voulais pas te faire souffrir, je ne suis qu'un pauvre égoïste, qui parle beaucoup mais qui n'agit qu'en abruti. Je... je t'aimais, d'un amour réel et sincère tu sais... cette... Les mots mirent un temps à sortir de sa bouche. cette soirée magique restera gravée dans mon coeur... j'ai...j'ai tout gâché, je le sais !

Il lâcha son étreinte et passa à côté de la tasse de thé fumante que Sandencre proposait à la jeune femme, une même tasse de thé que lui avait offert Belgarion lors de leur première rencontre. Il soupira, ses pleurs s'étaient calmés mais ses yeux étaient rouges et encore brillants.
Il se retourna vers Yami:

-Je viens, encore une fois, de commettre une grosse erreur, la plus grosse de toute... j'en suis conscient et ne cesse de culpabiliser pour ce que j'ai fais. Je ne te demande pas de me pardonner, ce serait injuste de ma part, mais juste de me comprendre... Depuis notre première rencontre, j'ai grandi... mûri, je l'espère, même si ça peut paraître insensé. Je crois toujours en l'amour mais peut-être attendions nous trop l'un de l'autre, de nos promesses... j'ai voulu trop te donner, par rapport à ce que j'étais en mesure de faire.
Aujourd'hui, j'ai été puni... et... toi, la première personne que j'ai aimé d'un amour tendre et passionné, viens d'en faire les frais... crois moi, si je pouvais tout réparer, je le ferais...
Mourir pour toi, je suis toujours prêt à le faire, t'aider, te consoler, t'aimer aussi, mais en tant qu'ami... Il sentit les larmes remonter, mais les retint.
Je ne veux pas te perdre Yami, jamais.
Maintenant, demande moi de partir sur le champ, je comprendrais et m'en irais... Je t'ai trompée, humiliée, j'ai perdu ta confiance et ton amour... m'effacer et faire en sorte que tu m'oublie serait la moindre des choses.
Une larme parvint alors à percer, une seule, qui coula lentement sur la joue de l'elfe, qui était maintenant dans l'encadrement de la porte.

La jeune elfe était arrivé à proximité de la porte lorsque une main se posant sur son épaule l’avait fait se retourné. Sandencre… L’elfe le regardait avec un regard doux et rassurant. Il était toujours là quand on avait besoin de lui et il était un des amis auquel la jeune femme tenait le plus. Son prénom sortit d’entre ses lèvres et l’air autour d’eux, sûrement du fait de sa magie, s’était comme réchauffé, contrecarrant le froid pénétrant dans la pièce par la porte encore ouverte.
Un conseil, oui il faisait froid. Pourtant elle ne voulait pas rentré, elle ne voulait pas revoir Belgarion pour le moment, dans quelque jours peut être mais pour le moment non. Elle ne pouvait pas supporter son regard pour le moment. Cependant, elle se laissa convaincre par son ami qui la ramena à l’intérieure.
Elle se laissa guidé jusqu’au comptoir de la taverne ou l’elfe lui tendis une tasse de thé brûlant. Ce thé…elle en gardait tant de souvenir de cette tasse que Belgarion et elle avait partagé ce jour la… Une larme solitaire coula sur sa joue et elle la laissa courir jusqu'à ce qu’elle se suicide amèrement en arrivant à sa mâchoire… Elle porta la tasse à ses lèvres et en avala une gorgé, laissant sa chaleur revigorante s’insinuer dans sa gorge puis dans le reste de son corps.
Elle avait envie de pleurer, Sandencre lui en voudrait il si elle éclatait en sanglot dans ses bras ? Elle voulait toujours passer pour quelqu’un de fort, mais aujourd’hui, elle n’en avait plus le courage.
Pourtant, avant qu’elle ne fasse le moindre geste en ce sens, des bras entourèrent ses épaules. Cette étreinte qu’elle n’avait pas reçut assez souvent à son goût mais qu’elle connaissait bien tout de même.
Cette vois qu’elle aimait tant entendre dans le creux de son oreille lui murmuré des mots agréable, parfois drôle même…et qui lui disait à présent tout ce qu’elle ne voulait pas entendre.

« Si tu voulais vraiment tout réparer Belgarion, alors tu le pourrais. Tout n’est que question de volonté, mais tu n’en as pas assez encore. L'amitié est une belle chose mais elle ne remplacera jamais ce que tu m’avais promis. Je voudrais t’en vouloir tu sais, mais je n’y arrive pas. Pour l’instant j’ai besoin de temps. Laisse moi tu temps… C’est la seule chose que tu peut encore me donner alors fait le. »

Elle ne s’était pas retournée, elle ne l’avait même pas regarder en disant ces mots. Elle n’avait pas non plus criée, elle l’avais dit de la même voix calme et triste qu’avant.
Elle sentit les bras du sylvain la lâcher et entendit ses pas s’éloigner. La porte retentit et elle fondit en larme proprement. Ne pas craqué devant lui pour rendre les choses plus difficile, elle ce l’était promit et elle avait réussit. Maintenant le temps était la seule chose qui pouvait effacer ces larmes…

hrp // Et oui je t'ai enfin réponduuu xD